-
-
Les mobiles sous Android et le monde de l’entreprise

Les mobiles sous Android et le monde de l’entreprise

En quelques années Android a trusté près de 65 % des parts de marché mondiales.

Le 9 octobre 2013, Gartner a publié un rapport (http://www.gartner.com/newsroom/id/2604616) qui décrit le déclin de 8,6% des ventes de PC par rapport à 2012. Sony a même récemment annoncé son retrait du marché des PC (http://www.latribune.fr/technos-medias/informatique/20140205trib000813719/sony-sur-le-point-de-se-retirer-du-marche-des-ordinateurs.html). Cette baisse est faite au profit des tablettes (+70% d’augmentation prévue en 2014 selon Gartner) et smartphones.

Pour le cabinet d’études Forrester en 2017, les achats des entreprises représenteront 18% des ventes globales de tablettes.

Le BYOD (Bring Your Own Device – tendance en hausse qui consiste à utiliser ses produits technologiques personnels à des fin professionnelles) en est une raison. Néanmoins, l’émergence des tablettes tactiles pour les Directions et les services commerciaux n’en est pas en reste.

De plus en plus de chefs d’entreprises séduits par des apps-pro mobiles

Plus maniable et plus léger qu’un PC portable. Plus rapide à l’allumage. Ludique. Plus « trendy ». Les tablettes séduisent les commerciaux en rendez vous.

Outils de CRM interfacés avec le SI de l’entreprise.

Géolocalisation pour repérer les clients à proximité.

Outils de partage de documents et systèmes de cache – Dropbox, Google Drive.

Les dirigeants d’entreprises sont unanimes sur les avantages d’une tablette :

– Rendre les commerciaux plus efficaces,

– Permettre l’accès et la collecte de données en mobilité,

– Contribuer à donner une bonne image de l’entreprise,

– Améliorer la productivité des forces de vente,

– Contribuer à un mode de travail plus collaboratif,

– Renforcer la qualité de services pour les clients/prospects.

Qu’en est-il d’Android au sein des entreprises ?

Selon l’éditeur Good Technologies, 75% des entreprises du classement Fortune 500 préfèrent iOS à Android car l’OS de Cupertino leur semble plus facile à intégrer et plus secure.

Longtemps boudée par les DSI le phénomène Android est néanmoins inéluctable (+65% d’après une étude Citrix Business Mobility).

Porté par la vague de fond qu’est le BYOD, beaucoup d’entreprises se retrouvent confrontées à une arrivée massive de terminaux sur Android. Crise oblige, la France est championne en Europe du BYOD; 44% d’adoption contre une moyenne de 36% dans le monde.

Apple-pro vs Android-pro ?

Alors quels sont les atouts d’iOS 7 et d’Android 4.4 pour les entreprises ? Dans le domaine de la sécurité, Apple a toujours une longueur d’avance sur Google, et le confirme en sécurisant désormais les applications dans une optique de Mobile Application Management avec une fonction de VPN (réseau privé virtuel) pour chaque application.

Pour garder son avance, Apple a également annoncé le « SSO d’entreprise ». Une fonction d’identification unique intéressante lorsque couplée avec le Touch ID par exemple. Bien qu’absente chez Android 4.4, Google propose de son côté une fonction de gestion des utilisateurs permettant d’isoler un profil personnel d’un profil professionnel sur l’OS.

En terme d’adaptabilité notamment, Android tire son épingle du jeu en proposant un système ouvert (avec ses désavantages). Ce qu’Apple n’est pas en mesure de faire.En revanche, les système Android ont bien souvent plusieurs surcouches par dessus la version originelle (surcouche opérateur et fabricant essentiellement). Pour retourner à la version de base, il faut bien souvent rooter son terminal. Ce qui revient à le pirater. Et nécessite donc certaines compétences techniques et potentiellement une perte de garantie.

Pour se conformer aux règles, une mise à jour Android peut donc prendre plusieurs mois; il faut attendre de voir apparaître la surcouche constructeur puis la surcouche opérateur, ce qui n’est pas le cas d’Apple.

De plus, avec une large gamme de produits, Google a de quoi séduire toutes les bourses. Son partenariat avec LG permet notamment d’acquérir des smartphones haut de gamme pour moins de 150€ !

Android, malwares et magasins de distribution

Sur Android il n’est pas nécessaire de maîtriser l’Assembleur pour monter des attaques fulgurantes. Il suffit de lire la documentation pour les programmeurs mise à disposition par Google.

Il suffit de taper « malware » et « android » dans son moteur de recherches pour s’en convaincre. Les attaques visant Android ont été 5 fois plus nombreuses que sur Windows en 2012 selon une étude Trend Micro. Pourquoi Android plutôt qu’iPhone? La raison majeure étant que Apple est beaucoup plus regardant que Google sur le code qui est envoyé sur les magasins. Google Play n’étant pas le seul magasin de téléchargement d’apps, l’hétérogénéité des plateformes de téléchargement laisse la porte ouverte au téléchargement de n’importe quelle app malveillante.

Un rapport récent publié dans le magazine MISC n°71 décrit même des attaques d’une – facilité déconcertante – capable d’envoyer des SMS surfacturés, redémarrer le téléphone, modifier des boutons « Acheter » en « Gratuit », démarrer un service, vol d’identifiants sur des réseaux sociaux etc…

Mais des best practices sécuritaires existent !

De nouvelles activités lucratives de MDM – Mobile Device Management ont récemment vu le jour et permettent d’encapsuler des applications sensibles dans des « container ». L’utilisateur doit s’authentifier deux fois avant d’accéder à son application sécurisée.

D’autres, notamment dans les pays anglo-saxons geolocalisent l’utilisateur pour autoriser l’accès en plus d’un login / mot de passe.

D’autres encores ont développé des systèmes de cryptage des données transmises.

Néanmoins, la plus grande des protection reste bien à être effectuée côté Système d’informations. En effet, une excellente pratique consiste à interfacer une API intermédiaire entre le terminal mobile et le coeur du système de l’Entreprise. Cette API n’affiche que des données jugées peu sensibles.

Alors Android ou iPhone pour mon Entreprise ?

Android est attractif pour les PME de par son faible coût d’accès et l’adaptabilité de son OS. Des coûts annexes seront néanmoins à ne pas négliger. Une flotte mobile Android requiert plus d’attention qu’une flotte Apple notamment à cause de la sécurisation de son SI.

La meilleure défense reste bien la proactivité auprès des salariés. Il en va de leur devoir et de leur tranquilité de veiller à toujours télécharger des applications déjà évaluées, sur des stores connus, et de ne pas rooter leur terminaux. Même si ce dernier point sera complexe à respecter surtout auprès de collaborateurs de la Génération Y, un profiling des utilisateurs et des règles de sécurité associées devrait être mis en place par la DSI. Tel profil de sécurisation pour tel profil d’utilisateur.

Est-ce une règle immuable ?

 Comme beaucoup de règles dans le Mobile, NON ! Je suis même tombé pas plus tard que ce matin sur un article de PCWorld   (http://www.pcworld.com/article/2098435/report-finds-ios-apps-riskier-than-android-apps.html ) qui rapporte que les applications gratuites étaient moins sécurisées que les applications payantes et que les applications sous iOS étaient plus à risque que les applications sous Android. C’est dommage que cet article ne se contente que de donner des stats et aucun exemple d’utilisation.

Donc, dans ce monde mobile, prenez 30% de ce que dit les blogs (même celui-là), respectez de bonnes pratiques sécuritaires, sensibilisez vos salariés et vous aurez déjà fait 90% du chemin.

Vous avez une idée, Appstud vous aide à la développer !

Product thinking • Design • Développement • Acquisition • Evolution de produits
Écrit par
Tech Enthusiast • Entrepreneur • Maker • Blogger

Ces articles pourraient également vous intéresser

Qu’est-ce que le NoCode? Une révolution numérique. La possibilité de créer des solutions technologiques sans connaissances en programmation.
260
Les micro-interactions jouent un rôle essentiel dans l’optimisation UX. Ces détails interactifs, souvent discrets, façonnent l’expérience utilisateur (UX) de manière significative. En examinant leur importance, leur fonctionnement et leur conception efficace, nous découvrons comment ces micro-actions deviennent des éléments clés pour améliorer l’interaction entre utilisateur et interface.
283
Et s’il était possible de prévenir les pannes techniques avant la grande période des fêtes ?
297